ArborEcole,  Ressources et Biodiversité

Plantons des arbres à l’école !

L’arbre a une place essentielle dans la transition écologique. Il en est d’ailleurs un emblème fort : on pense à l’arbre de vie, à un symbole de résilience, à un marqueur des saisons et des cycles, mais également à un allié de choix pour le maintien de la biodiversité et la lutte contre le réchauffement climatique. Les forêts sont des lieux de vie fondamentaux abritant une biodiversité riche et précieuse : elles sont en effet le repère de nombreux et divers végétaux, mais également l’abri d’une faune multiple, allant des bactéries aux mammifères, en passant par les insectes et les oiseaux. Les forêts sont également un outil indispensable de la lutte contre le réchauffement climatique par leur capacité d’absorption du dioxyde de carbone et  la création d’îlots de fraîcheur. 

L’étude des arbres fait donc partie intégrante d’une pédagogie centrée sur la transition et peut avoir une place de choix dans les programmations et les activités des acteurs de l’éducation pour apprendre à les observer, les représenter, comprendre leurs rôles et les planter. Mais également (et peut-être surtout) apprendre à s’émerveiller devant ces incroyables géants, si forts et si fragiles, pour faire naître chez nos élèves l’envie de les protéger. 

Percevoir les arbres et les forêts

  •  Percevoir à travers les 5 sens

A l’occasion d’une sortie en forêt, avec des enfants de tout âge, il est possible de faire découvrir et percevoir la forêt à travers ses 5 sens. Cela permet une analyse sensorielle plus fine et plus variée des arbres et de leur environnement et ouvre à un émerveillement certain. 

Avant la sortie, un recueil des représentations (Que va-t-on voir en forêt ? Sentir ? Toucher ? Entendre ? Manger ?) pourra permettre de se faire une idée des connaissances des enfants, mais également de revenir sur leurs hypothèses après la sortie réalisée pour déconstruire leurs croyances si nécessaire (non, on ne croise pas d’ours dans les forêts de la région parisienne…). 

Durant la sortie, il est possible de répartir les élèves en petits groupes, chacun accompagné d’un adulte, et de les laisser explorer le terrain (préalablement délimité), avec leurs pochettes (préalablement préparées également), une pour chaque sens : 

  • pour l’ouïe, on peut demander aux élèves de s’asseoir en silence et d’écouter les bruits environnants (ceux de la nature ou de l’activité humaine) qu’ils noteront dans un second temps  ;
  • pour le toucher, les enfants pourront rechercher différents types d’écorces : lisses, rugueuses etc. les toucher, voir et sentir leurs différences et en faire une empreinte par frottage (poser une feuille de papier sur l’écorce et frotter avec un crayon gras ou à papier) ;
  • pour l’odorat, avec la complicité des adultes accompagnateurs, les enfants pourront collecter les végétaux, les sentir, les frotter, les presser et verbaliser ces odeurs (en faisant attention aux plantes urticantes, ainsi qu’aux interdictions de prélèvement qui peuvent être de mise, dans les Parcs départementaux par exemple, en ramassant en priorité ce qui est déjà au sol et en prélevant avec parcimonie) ;
  • Pour la vue, les élèves auront à collecter (là encore avec parcimonie) des éléments de différentes formes et couleurs pour en faire des tableaux (blanc, jaune, orange, rouge, marron, vert…) ;
  • Pour le goût, quand cela est possible, et toujours avec la complicité de parents accompagnateurs, les élèves pourront goûter certains végétaux cueillis lors de la sortie (la séance de dégustation peut être effectuée en différé, en classe, afin de faciliter le lavage et de minimiser les prélèvements).

    Une pochette à trésors peut être ajoutée pour permettre aux enfants de partager leur émerveillement devant certains éléments trouvés au cours de la sortie.

    • Percevoir à travers les saisons et les cycles


    Les végétaux sont un excellent moyen d’observer les cycles des saisons, de reproduction, de développement, etc. 

    En photographiant le même arbre tous les mois, tout au long d’une année scolaire et en affichant les photographies avec les élèves au fur et à mesure dans la classe, sous une poutre du temps par exemple ou par une symbolique plus circulaire, ils verront apparaître le cycle des saisons de manière très explicite et visuelle. Cela leur permettra de construire des repères dans le temps et dans le cycle naturel des saisons. Observer les couleurs changeantes au fil des mois pourra être une source d’émerveillement et offrir de nombreux prolongements pédagogiques pour représenter ces changements.

    Les enfants peuvent également être amenés à observer le développement et la reproduction des végétaux (au programme pour les élèves de 6 à 11 ans en France). La germination des graines de haricots ou de lentilles est un classique en classe. L’expérience peut être étendue aux pépins de pommes, de cerise,… à la culture de pommes de terre, etc. Les enfants peuvent aussi apprendre à semer, bouturer, marcotter des végétaux. Cela peut être l’occasion de réaliser une pépinière dans l’école, dont les sujets pourront être re-plantés les années suivantes dans la cour ou sur un terrain extérieur, en accord avec la commune. Comme on a observé la saisonnalité à travers les saisons en photographiant un arbre tous les mois, il est également possible dans ce travail de photographier les différentes étapes de la germination et du développement d’une graine, d’un noyau, d’un légume. Ces photographies pourront ensuite être mises en lien avec l’affichage des saisons.

    Ce travail enrichit le lexique et l’envie des enfants de perpétuer leurs expériences en dehors de la classe. En effet, après de telles expérimentations, il est très fréquent que les enfants racontent avoir semé des graines trouvées ou récoltées, d’avoir mis dans l’eau une branche cueillie et observé ce qu’il en résultait…). Les enfants ont une réelle fascination pour ce genre d’expériences et nous avons tout intérêt à en tirer partie pour les sensibiliser à la préservation des semences et à la transmission des connaissances sur le développement des végétaux.

    • Percevoir en mots et en nombres

    L’observation des arbres peut également faire l’objet d’un travail en mathématiques et en français. 

    Dénombrer des arbres, des fruits ou des feuilles, mesurer et comparer les circonférences et les hauteurs des arbres, calculer la superficie d’une forêt ou la quantité de dioxyde de carbone absorbée ou d’oxygène produite, travailler les proportionnalités en faisant réaliser un plan à l’échelle d’une forêt ou d’un parc, observer la symétrie des feuilles et trouver leur(s) axe(s)… sont des activités pratiques qui peuvent être proposées en mathématiques quel que soit l’âge des enfants et qui permettent de donner du sens aux apprentissages. 

    De même, l’observation de l’arbre peut permettre de travailler en français, l’oral et d’enrichir le lexique. Verbaliser ce que l’enfant observe et apprendre les mots pour désigner précisément les différentes parties de l’arbre, les différentes essences d’arbres, les différentes couleurs, les différents touchers. Il est possible de faire ce travail à l’écrit, faisant ainsi entrer en jeu les compétences d’encodage et de production d’écrit

    Les arbres sont sources de quantité d’apprentissage si tant est qu’on prenne le temps de les observer et de s’y intéresser. 

    • Percevoir la diversité

    Observer les arbres, c’est aussi l’occasion d’observer leur grande diversité. Quand on commence, on note rapidement qu’il en existe de nombreuses espèces. Avec les élèves, il est possible de relever les différences et les ressemblances (formes, taille, couleur, feuille, écorce, fruits), pour amener petit à petit les yeux des enfants à une observation plus fine. Ce travail peut se poursuivre, grâce à des tableaux répertoriant plusieurs essences d’arbres (comme ici ou ici) ou à des clés de détermination (ici par exemple), en identifiant les espèces d’arbres rencontrées lors d’une sortie, ou simplement dans la cour de l’école.

    On peut aussi observer la diversité de la flore de la forêt. Une forêt n’est pas composée que de grands arbres. Il y a toutes sortes de végétaux, de toutes tailles et de toutes formes. Comme pour les arbres, on peut s’amuser à les identifier (avec cette application par exemple). C’est l’occasion de réaliser un herbier ou une chasse au trésor (sans nécessairement prélever dans la nature, il peut y avoir un référent qui valide que le groupe a trouvé chaque objet recherché – des exemples ici, ici ou ici). Mais on peut aussi découvrir la diversité animale de la forêt : observer les petites bêtes pour en faire un inventaire (à comparer avec celui de la cour d’école), écouter et identifier les oiseaux (grâce à l’application Birdie Memory ou après s’être entraîné en classe), chercher les traces d’animaux (avec un empreintoscope par exemple). Cette diversité, si riche, peut encore une fois être source d’émerveillement et conduire à de nombreux prolongements (fresque de la biodiversité, utilité et rôle de la biodiversité, etc.).

    Le travail peut aussi se poursuivre par la découverte du langage des arbres. Etudier ce que ressentent les arbres, comment ils communiquent, leur réseau d’amitié est une source très riche d’enseignement. Après avoir recueilli les représentations des élèves sur la société des arbres (par exemple “comment, selon vous, communiquent les arbres ?”), on peut (leur) lire le chapitre correspondant de l’ouvrage “La vie secrète des arbres” de Peter Wohlleben, ou son adaptation pour les enfants “Ecoute les arbres parler – à la découverte de la forêt”, du même auteur.

    Toute cette diversité, mais aussi toute son organisation et ses interactions, pourront ensuite être mises en parallèle avec le fonctionnement de notre société. On y retrouve des différences, des moyens de communication plus ou moins efficaces, un rôle propre à chacun quelles que soient ses différences, une solidarité qui rend la forêt ou la société plus forte et plus résiliente. Observer les arbres et les forêts est donc une source presque infinie de ressources pédagogiques et d’émerveillement.

     Une fois l’observation faite, il est temps de passer à la représentation des arbres et des forêts. 

    Sublimer les arbres et les forêts

    •  Lire les arbres et les forêts

    Les arbres et les forêts étant source d’émerveillement, de nombreux auteurs s’en sont saisis et en ont fait les héros de leurs ouvrages. La littérature est une entrée intéressante pour approcher la thématique des arbres et de la forêt. Dans la bibliothèque des Profs en transition, on trouve : 

    • L’arbre en bois de Philippe Corentin, album pour les 5/6 ans sur l’utilisation du bois ;
    • Arbres, de Piotr Socha et Wojciech Grajkowski, documentaire jeunesse à partir de 7 ans ;
    • L’homme qui plantait des arbres de Jean Giono, roman à partir de 10 ans ;
    • La vie secrète des arbres de Peter Wohlleben ;
    • Ecoute les arbres parler – à la découverte de la forêt de Peter Wohlleben, documentaire jeunesse à partir de 8 ans ;
    • Mes histoires pour sauver la platète – la forêt d’Ibo : conte traitant de la déforestation et des animaux dont les espèces sont en voie d’extinction ;
    • Les 2 Vieux et l’arbre de vie de Patrick Fischmann, album jeunesse à partir de 5 ans, sur le cycle de vie ;
    • Le Grand Ménage de Emily Gravett et Elisabeth Duval, album jeunesse à partir de 3 ans sur l’utilité des arbres pour notre planète ;
    • Voyage au pays des arbres de J.M.G. Le Clézio, roman à partir de 8 ans ;
    • Le baron perché d’Italo Calvino ;
    • Tobie Lolness de Timothée de Fombelle, ouvrage fantastique qui évoque un petit peuple vivant dans un arbre et qui traite indirectement de l’enjeu de la préservation de la nature, à partir de 10 ans.

    • Réciter les arbres et les forêts

    En français toujours, les poèmes évoquant les arbres sont nombreux. On peut imaginer les suspendre tels des fruits à dévorer sous un “poémier” (arbre fruitier qui produit des poèmes). Les Profs en transition affectionnent :

    • Chanter les arbres et les forêts

    Au-delà des mots, certains artistes rendent hommage aux arbres et aux forêts en chanson. Extrait de la playlist des Profs en transition, voici des chansons spéciales arbres et forêt (et il y en a pour tous les goûts et pour tous les âges) : 

    Retrouvez également tous ces titres dans la playlist Profs en transition Deezer

    La musique est également un moyen de sensibiliser les enfants à la nature de façon ludique. Au cours d’une sortie nature, on pourra demander aux enfants d’écouter les bruits environnants et d’essayer de les reproduire avec leur voix ou avec leur corps. On pourra également leur faire confectionner des instruments de musique avec des éléments naturels (feuilles, bois…) et pourquoi pas leur proposer de conter ou de chanter en s’accompagnant de ces instruments.

    • Regarder l’arbre avec les yeux de Tobie

    Nous mentionnions plus haut dans nos choix de lecture, Tobie Lolness, le magnifique roman jeunesse de Timothée de Fombelle. Rencontrer Tobie, c’est avoir la chance de plonger dans un univers poétique, sensible et empreint de résilience. C’est tant un roman d’aventures, une lutte écologique en filigrane, qu’un récit initiatique où notre jeune héros va grandir entre exil et amour, trahisons et amitiés. Bref, un livre passionnant à faire découvrir à vos élèves lors d’une lecture offerte par exemple, et pourquoi pas à raison d’un chapitre par jour au pied d’un bel arbre près de votre classe ! 

    Et aujourd’hui, pour notre plus grand bonheur, le monde de Tobie ne se limite pas au roman : l’histoire de ce héros, peut-être l’un des plus attachants du roman jeunesse, a été portée à l’écran par les équipes de Tant Mieux Prod (dont Delphine Maury, scénariste des Grandes Grandes Vacances). Ce sont ainsi 26 épisodes de 24 minutes qui sont disponibles sur France Télévisions et pourront faire le bonheur de vos élèves pour un joli rituel de classe !  

    • Mettre en mouvement les arbres et les forêts

    A l’occasion d’une séquence d’expression corporelle ou de danse, toutes les parties du corps pourront être mobilisées, certaines figées, investissant l’espace proche par son niveau et son amplitude modulés, la composante du temps appliquée selon une saison, l’énergie déployée de façon plus ou moins intense, lourde ou légère. Bref, une occasion en or pour représenter les mouvements des branches, des feuilles, les racines, travailler sur des verbes (balancer, tourbillonner,…) et donner l’occasion de mobiliser l’imaginaire pour observer ensuite différemment les arbres et la forêt.

    • Dessiner, peindre, coller les arbres et les forêts

    Après avoir observé, voire contemplé, les arbres et les forêts, de nombreux prolongements sont possibles en arts plastiques : une fresque de la biodiversité à réaliser en coopération, des mandalas au fil des saisons en land art, réaliser un arbre à la manière de Yves Bonnefoy, de Vincent Van Gogh, Klimt ou de Mordillo. 

    Les Profs en transition proposent également de faire peindre un arbre de l’empathie, en œuvre collective, et de venir y accrocher des feuilles sur lesquelles chacun pourrait écrire un compliment, un mot gentil à un camarade de la classe, un poème, permettant ainsi à l’arbre de continuer à pousser. 

    Il est possible aussi de poursuivre le travail mathématique en symétrie en observant différentes feuilles d’arbre afin de déterminer si elles sont symétriques ou non et de trouver leur(s) axe(s) de symétrie. Une fois trouvé(s), la feuille pourra être coupée par un camarade en suivant l’un des axes. L’une des moitiés sera collée et l’élève devra dessiner et colorier la moitié manquante en respectant l’axe de symétrie.

    Comprendre le rôle des arbres et des forêts

    Plus les élèves seront grands et plus il sera nécessaire d’expliquer le rôle des arbres et des forêts dans la lutte contre le réchauffement climatique, en tant que refuge de biodiversité, qu’îlot de fraîcheur et qu’absorbeur de dioxyde de carbone.

    • Comprendre que les arbres sont des refuges de la biodiversité

    La biodiversité est une notion difficile à cerner qu’il est pourtant indispensable d’expliquer aux élèves car elle est aujourd’hui en danger. Pour leur donner envie de la protéger, il est nécessaire que les enfants la connaissent et aient conscience de son importance. Pour cela, il pourra être utile de proposer un travail sur la définition de la biodiversité. La fondation La Main à la Pâte propose par exemple une séquence très riche sur ce sujet, adaptable aux élèves de 6 à 12 ans.

    Une fois cette notion cernée, la question de l’utilité de la biodiversité pourra être posée. Il sera peut-être nécessaire de déconstruire l’idée selon laquelle la nature est au service de l’humain et de réfléchir à la façon dont elle est exploitée aujourd’hui. Étudier d’anciennes civilisations comme par exemple celle de l’île de Pâques permettrait d’établir des parallèles entre l’histoire et les enjeux d’aujourd’hui. Suite à cela, des expériences sur le rôle de la végétation (comme celle-ci par exemple) montrant que les sols couverts de végétation retiennent davantage l’eau et limitent l’érosion des sols et les inondations, des vidéos sur l’intérêt de conserver un maximum de diversité dans la nature (ici par exemple), des textes pourront être proposés. Faire comprendre aux élèves que chaque être vivant a un rôle à jouer dans l’écosystème dans lequel il vit et que priver l’écosystème d’une seule espèce c’est le fragiliser est fondamental. 

    Il sera alors temps d’étudier la biodiversité de la forêt. Soit au travers d’une séquence en classe si l’environnement ou les circonstances ne permettent pas de sortir (des exemples ici et ici pour des élèves de 7-8 ans, ou encore pour les élèves de 6 à 11 ans) , soit en amenant les élèves explorer une forêt. Au cours d’une telle sortie, il sera possible de proposer aux enfants d’identifier et de dénombrer les différents végétaux, d’observer et de comptabiliser les différents animaux rencontrés. Un retour en classe permettra facilement d’établir la richesse d’une forêt en terme de diversité. 

    • Comprendre que les forêts sont des îlots de fraîcheur

    Une sortie en forêt réalisée par temps chaud permettra aux enfants de constater aisément que le forêt agit comme un îlot de fraîcheur. En effet, les arbres sont de véritables climatiseurs naturels et permettent de baisser la température au sol de plusieurs degrés. Dans un contexte de réchauffement mondial des températures, l’arbre semble donc un allié incontournable.

    • Comprendre que les arbres absorbent du dioxyde de carbone et produisent du dioxygène

    L’arbre réalise la photosynthèse, c’est-à-dire qu’il absorbe et stocke le dioxyde de carbone (CO2), gaz fortement rejeté par les activités industrielles humaines, le transforme et produit de l’oxygène (O2) qu’il libère et consomme. Ce mécanisme peut être expliqué aux élèves par expérience (exemple ici pour les élèves de 11 ans et plus). Cela peut ensuite conduire à un travail en mathématiques sur les quantités de CO2 absorbées par une forêt, mises en lien avec la quantité émise par une industrie. 

    Pour conclure le travail sur le rôle des arbres, la vidéo de Greta Thunberg et Georges Monbiot devrait engager le débat en classe et peut-être même donner aux enfants l’envie d’agir en plantant des arbres.

    Planter et protéger les arbres et les forêts

    Planter des arbres et des végétaux peut se faire dans l’école ou en dehors des murs. Dans tous les cas, l’autorisation du propriétaire du terrain devra être obtenue. Il sera également nécessaire d’envisager les modalités d’entretien (qui sera responsable d’arroser, de tailler, etc.?). Ensuite, les plantations peuvent être variées : un arbre isolé (arbre de la paix, arbre de la poésie qui pourra être décoré de poèmes ou de vers écrits par les enfants, arbre de l’amitié,…), cabane en saule vivant, haie de biodiversité, forêt plantée avec la méthode Miyawaki qui permet de planter sur de petits espaces des forêts indigènes refuges de biodiversité… Dans le cadre d’un projet sur plus long terme, il est également possible de réaliser une pépinière au sein de l’école : les élèves planteront les pépins et noyaux, réaliseront eux-mêmes les boutures et/ou les marcottages, s’occuperont de leurs plantations, les regarderont grandir jusqu’à ce qu’elles soient suffisamment grandes pour être re-plantées en terre. 
    Pour enrichir votre pratique pédagogique nous vous proposons également de visionner ce beau projet  réalisé par des élèves de 7 ans et plus via la démarche coopérative et active du dispositif Bâtisseurs de possibles. Leur souhait était de “Lutter contre la déforestation“, résultat : plus de 100 arbres plantés !

    La journée internationale des forêts, le 21 mars, pourra également être prétexte à des plantations. Un projet en ce sens peut être porté et soutenu par Teragir. En effet, de nombreux partenaires peuvent être sollicités dans le cadre de ce genre de projet. Dans le groupe Profs en transition, nous avons répertorié les associations suivantes, mais il en existe de nombreuses autres :

    • Association La Koukaloka : dans le Tarn-et-Garonne, cette association a pour projet de planter une forêt constituée d’arbres natifs, dont une partie est composée d’essences comestibles et médicinales.
    • Association Canopée Reforestation : dans les Hauts-de-France, cette association propose des interventions et animations autour de plantation d’arbres.
    • La Haie Donneurs : association dont l’objectif est d’apprendre aux enfants à semer, bouturer, et marcotter, leur expliquer l’utilité des haies champêtres, leur faire réaliser des plants puis aller les proposer gracieusement à la Mairie, aux collectivités, aux entreprises et aux particuliers.
    • Boomforest : association qui propose la création de forêts naturelles sans entretien, dans tous les milieux y compris urbains.
    • Citoyens pour le climat : regroupement – pacifique, responsable et non partisan – d’individus déterminés à faire converger les idées et les forces pour sauvegarder le climat et la biodiversité ; ils peuvent vous aider à articuler vos projets de plantation.
    • Little Citizens for Climate : association ayant pour vocation de monter des projets en lien avec l’urgence climatique avec les jeunes.
    • Les pionniers : L’association se donne pour projet d’organiser des plantations d’arbres citoyenne autour de 4 objectifs : contribuer, impliquer, sensibiliser, inspirer.
    • La Haie Magique : L’association porte un projet autour des haies urbaines et promeut le développement durable de la ville grâce aux espaces verts.

    Si une plantation n’est pas envisagée ou envisageable, les enfants pourront s’investir également dans la protection des végétaux existants. Dans le cadre d’un projet des aires marines éducatives et/ou des aires terrestres éducatives, il est possible d’étudier les plantes autochtones et les arbres du littoral par exemple qui permettent de maintenir le sable sur la plage. Les élèves pourront réaliser un enclos pédagogique, avec le conservatoire botanique, où sont représentés les arbres et plantes à préserver sur la plage, ainsi que des recommandations pour les préserver à destination des touristes et des promeneurs.

    L’investissement des enfants dans de tels projets est, sans nul doute, une véritable source de motivation et un gage d’ancrage des connaissances et de leur sensibilité à la protection du vivant.

    Retrouvez la plupart des pistes pédagogiques Profs en transition pour travailler avec les enfants autour de l’ARBRE dans notre mur collaboratif Padlet et bien d’autres sur notre tableau d’idées Pinterest

    Pour conclure, l’arbre et la forêt sont des thèmes indissociables d’un enseignement de la transition écologique et peuvent être traités quels que soient l’âge et le niveau des enfants. Il peut être, au choix, théorique, artistique ou pratique ; il peut être aussi ponctuel ou prendre la forme d’un projet au long court. Il sera quoi qu’il en soit l’occasion pour les enfants de ressentir l’émerveillement nécessaire à la volonté de protéger le vivant et son environnement. 

    N’hésitez pas à nous rejoindre sur Profs en transition pour partager vos idées ou vos projets, pour poser vos questions ou trouver de l’inspiration dans des projets autour de la transition écologique et sociale.

     

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